Depuis le début des années 2000, plusieurs pays et quelques États américains, notamment la Belgique, les Pays-Bas, la Suisse, l’Oregon, le Luxembourg, la Colombie et le Canada (1, 2) ont légalisé des moyens permettant de mettre fin à la vie d’une personne qui en fait la demande. Au Canada, l’acte par lequel une personne provoque la mort d’une autre personne, à la demande de celle-ci, est appelé « aide médicale à mourir » (AMM) (3). Cette terminologie regroupe les notions d’euthanasie, où un soignant met activement fin à la vie de la personne qui en fait la demande, et de suicide assisté, où un soignant fournit à la personne qui le demande les moyens pour qu’elle puisse elle-même mettre fin à sa vie (1). L’expression « aide médicale à mourir » a été choisie dans l’intention d’expliciter la philosophie d’accompagnement de la personne qui souhaite devancer le moment de sa mort (3). Bien qu’il existe des différences de nature éthique entre l’euthanasie et le suicide assisté, une analyse spécifique de ces différences dépasse la portée du présent article, qui se situe dans un cadre légal et politique où une certaine orientation est adoptée par les instances réglementaires dans une appellation spécifique (AMM). Nous reconnaissons par ailleurs qu’il ne s’agit pas du seul choix possible.

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